Vieille de 6 000 ans, la médecine chinoise est la quintessence de théories et de pratiques complexes venues, non seulement de la Chine, mais aussi de la Corée, du Japon, du Vietnam et d’autres pays asiatiques. Elle comprend donc une multitude d’écoles de pensée parmi lesquelles nous avons choisi celle qu’on appelle aujourd’hui la Médecine traditionnelle chinoise (MTC). L’Occident l’a découverte après la visite du Président américain Richard Nixon, en 1972, lorsque la Chine continentale s’est ouverte au reste du monde. La MTC contemporaine a été redéfinie par les grands instituts chinois dès les années 1950. À cette époque, on a voulu que son enseignement s’uniformise, qu’elle puisse cohabiter avec la médecine occidentale et qu’elle soit validée par des études scientifiques modernes.
La MTC, comme la médecine occidentale, est un système médical complet qui possède ses propres outils et sa façon particulière d’interpréter les causes des maladies, de poser les diagnostics et de concevoir la physiologie. Par exemple, en Occident, nous avons tendance à considérer les organes, que ce soit le coeur, les intestins ou les poumons, comme des entités parfaitement circonscrites qu’on peut disséquer, analyser, peser et mesurer avec précision. La physiologie chinoise insiste beaucoup moins sur ces descriptions raffinées, mais met plus l’accent sur les relations fonctionnelles entre les Organes. Elle s’attarde à décrire les liens entre les Organes et le reste du corps autant dans le fonctionnement harmonieux qui maintient la santé, que dans l’évolution d’un déséquilibre qui, à partir d’une certaine sphère organique perturbe progressivement d’autres sphères.
La Médecine traditionnelle chinoise permet une lecture précise des dysfonctionnements du corps et du psychisme.
Selon la médecine orientale, l’énergie circule dans le corps le long de trajets énergétiques appelés méridiens ou vaisseaux. Ils sont au nombre de quatorze.
Les méridiens yin circulent du bas vers le haut sur la face avant du corps, alors que les méridiens yang circulent du haut vers le bas, sur la face arrière du corps à l’exception du méridien de l’estomac, dont le trajet se trouve sur la face avant du corps
L’énergie circule et fait le tour des méridiens en vingt-quatre heures. Ceci concerne les douze méridiens bilatéraux liés aux organes et aux viscères. Il existe en outre deux méridiens régulateurs:
- le vaisseau Conception, yin, qui va du bas vers le haut sur la face avant du corps et
- le vaisseau Gouverneur, yang, qui passe dans le dos, du bas vers le haut également.
Les méridiens gouvernent les grandes fonctions du corps humain.
Les méridiens yin sont : le Poumon, la Rate\Pancréas, le Cœur, le Rein, le Maître du Cœur, le Foie
Les méridiens yang sont : le Gros Intestin, l’Estomac, l’Intestin Grêle, la Vessie, le Triple Réchauffeur, la Vésicule Biliaire.
L’énergie, circulant immuablement dans les méridiens comme une vague alimentant les méridiens tour à tour, risque de rencontrer des blocages sur son chemin. Ces blocages vont entraîner une surcharge d’énergie quelque part le long du trajet et un vide dans les parties qui suivent.
La médecine orientale cherchera à éliminer les blocages par acupression ou acupuncture sur des points spécifiques et, en même temps, les dysfonctionnements.
Les méridiens foie et vésicule biliaire se rattachent à l’élément bois, qui, en temps normal, est nourri par l’eau et contrôlé par l’élément métal, où l’on retrouve le poumon et le gros intestin.
Le métal, nourri à son tour par la terre, est contrôlé par le feu, où l’on retrouve d’une part, l’intestin grêle et le cœur, et d’autre part, le maître cœur et le triple réchauffeur.
Le rein et la vessie font partie de l’élément eau qui contrôle normalement l’élément feu.
L’eau quant à elle, est contrôlée par l’élément terre, où l’on retrouve la rate-pancréas et l’estomac.
Enfin, nourrie par le feu, l’élément terre est contrôlé par l’élément bois.
L’interprétation de l’état de ces relations est important, pour l’identification des racines et la compréhension de la dynamique des déséquilibres énergétiques observés.
Tableau des correspondances :
vert (bois), rouge (feu), jaune (terre), gris (métal), bleu foncé (eau)